samedi 18 juin 2011

Pierre Dombasle et Tom Bouverte
se rendent compte de la stupidité
de leurs noms
(Et s'en offusquent)

Cela va de soi. Par contre, là n'est point le propos dont nous désirons nous entretenir ce matin.

"...La relation d'aide est souvent fallacieuse. L'aidé se doit d'avoir une confiance sans limite avec l'aidant: toute l'équation tient à ce menu détail. L'aidant, n'étant point de l'ordre d'une divinité infaillible, n'a pour matériau que ce que l'aidé veut bien partager. Par conséquent, l'aide dispensée se trouve diffractée non-seulement par les conventions sociales que le patient se doit de rencontrer, mais aussi par les préjugés (sociaux, moraux, religieux, etc) de l'aidant pour qui ses propres préjugés sont bien entendu invisibles (voir inexistants). Soit.

Tout n'est pas joué. L'aidé se trouve aussi berné par ses propres préjugés qui diffractent ses propos. Il les décline et les censure au gré du moment, car la nature humaine est ainsi faite. Il est malaisé d'avouer ses torts. De plus, la confiance totale et ingénue est, la plupart du temps, refusée à celui qui cherche l'aide parce que cette innocence a été trahi tout au long de son existence. Voilà donc un obstacle de plus au dévoilement intime qui permettra d'illustrer la nature réelle du problème que l'aidé cherche à éliminer.

Ce labyrinthe devient un antre dans lequel pourrait se perdre le plus téméraire des explorateurs. Le Fil d'Ariane de la connaissance de soi sera la seule boussole sur laquelle l'aidé potentiel pourra se fier.

L'Homme n'a de rang obligatoire auquel il doit se tenir. Il invente son aventure au gré des moments, avec tous les bagages qu'il emporte avec lui. Sa transformation dépend uniquement de la clarté avec laquelle il se voit. C'est cette même clarté qui lui permettra de déjouer le dédale pervers des attentes sociales éphémères et de devenir la seule chose qui compte à ses propres yeux: l'Être qu'il se doit de devenir."
Extrait du Petit Précis de l'Imprécision Dogmatique de la Psychologie,
Édition du Centenaire de la Biennale du Manifeste, Munich 2010 (p.3)

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