dimanche 20 mai 2018

Aquamation des nouvelles aventures
d'Obsèques et Gruyère

Ce matin là, au sortir d’un rêve agité, Obsèques s’écria en unissant toutes les voix qui l’emplissaient: il est l’heure. L’heure suivante, il était marié en juste noces avec Gruyère, épouse convoitée dont il ignorait le prénom il y a à peine quelques instants (et qu’il continua d’ignorer tant qu’il le put).
Les heures continuèrent de s’écouler et Obsèques s’aperçut tout de go que le mariage générait des dépenses insoupçonnées jusque là et qu’il fallait mettre terme au plus sacrant à cet état de choses.
Il se présenta devant le prélat qu’il venait de quitter, lui présentant d’office sa demande officielle de séparation de bien et de conjugaison en invoquant que le mariage ne pourrait être consommé vu la détresse funeste qui habitait son corpus delecti et ce, en dépit du nom légal qu’il arborerait jusqu’à sa métempsycose qu’il sentait approcher à grands pas.
Le divorce fut court . Gruyère fut inhumé dans le caveau familial dans la niche préparée à cet effet avec tous les honoraires d’usage. Certains diront que le geste fut un peu hâtif vu l’exubérance de la jeune divorcée, mais Obsèques prévoyait faire de la voile en après-midi et ne voulait en aucun cas gâcher la brise magnifique que lui offrait le large avec des troubles légaux et pécuniaires suivant la séparation des biens.

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