jeudi 16 février 2017

L'Électroencéphalopode

Électroencéphalopode n.m. (Zool.) Bête semi-mythologique, reconnaissable à son ampérage variable, constitué d’une tête munie d’un casque de calcaire (coquille) et d’un phallus au moyen duquel il se déplace pour accomplir ses projets de société. Longtemps ignoré de la science à cause de sa nature discrète et effacée, l’Électroencéphalopode est maintenant reconnu comme étant le juste intermédiaire et représentant de toute forme de divinité mégalomane intéressée à s’accoupler avec la gent féminine de la race humaine, et ce, depuis des temps immémoriaux.
La discrétion de l’Électroencéphalopode jure avec les images de la mythologie classique représentant Zeus se transformant en Taureau, en Cygne ou autre enveloppe charnelle animale, s’accouplant avec la future génitrice d’un tout aussi futur être semi-divin. En toute vraisemblance, la population d’un royaume ne pourrait longtemps ignorer un acte aussi difficile à cacher qu’une liaison illicite entre un Taureau et une Reine, voir d'un rayon doré et d'une vierge sans le sou.
Autres temps, autres mœurs vous dirons les dilettantes.
Ne serait-il pas plus plausible d’imaginer une liaison intime avec un être dont 78% du corps est constitué de son appareil reproducteur et dont le 22% résiduel est voué à la production constante d’un flux électrique ultra-stimulant?
La découverte de l’Électroencéphalopode favorise l'empirisme scientifique et explique aisément les légendes de naissances divines dont les mères insouciantes se déclarent vierges à leur corps défendant (sans oublier à leur mari outré). Quelle femme aurait crû que les ébats érotiques d'une nuit mémorable ne seraient plus attribués à un assouvissement de nature onirique mais bien à la visite d’un amant divin dont l’incarnation ne laisserait d’autre traces que la bave transparente sur laquelle il se déplace?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire