Il était une fois dans une contrée lointaine, un abris-bus marbré rappelant la mer de par sa surface calme et lisse.
Autres parts, dans des endroits
tout aussi fascinant mais moins français, c’était la galère et les gens
ne cherchaient qu’à se la couler douce en écoutant un peu de télé avant
de sombrer dans une inconscience soporifique
altière, surpeuplée de rêves et cherchant une fuite aux lendemains
prétendument meilleurs.
Élevant leur voix chaque matin
dès l’aurore, la masse byzantine se ruait vers des chaussés inégales
(parfois même vers des rails policés) avant d’être emporté par des
engins mobiles destinés à les transporter avec rapidité
vers des endroits jonchés de boîtes vitrés de grandeur mixte où tous un
chacun devait passer de lasses journées à scruter l’inertie temporelle
qui, malgré leur déjection, finissaient par garnir leur garde-monnaie à
chaque quinzaine.
Plusieurs appareils de la plus
haute et plus essentielle technologie garnissaient en rangs étroits et
serrés les cubes habitables, destinés à aider la masse à accomplir la
tâche quotidienne dont le but ultime échappait
à plus d’un et qui de surcroît était incompréhensible pour la majorité.
Ce jour-là, une onomatopée
tardive fit déborder le vase chancelant de l’équilibre international. Au
loin, un bruit sourd anéantit la moitié voilée du globe qui faisait
alors dos au soleil. Les journaux du soir s’entêtaient
à crier en première page que la faute revenait aux autres, mais il
était trop tard, il n’y avait déjà plus personne pour les lire.
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