mardi 13 septembre 2016

Factice et Bémol s'inquiètent d'une défenestration hâtive

Lorgnant l’insipide béatitude d’un œil morne et subalterne, l’Automne avançait d’un pas alerte mais vieillissant. Nombre d’alvéoles désertées jonchaient la campagne d’un désordre narquois, semant un pis-aller infertile sur un sol marbré de plénitude desséchée. Luttant contre un abus de pouvoir, le mouroir voisin cancellait les tombolas hebdomadaires, preuves désolantes qu’aucune publicité ne pouvait remplacer le désir d’exister par celui du désir du repos payé d’avance.
Fleuve et Marne gambadaient autour d’une mine anti-personnel, sans soucis, mais aussi sans succès. Sans commentaires.
Factice fut la première à se réveiller au son des assureurs et des cornemusiers (qui n’étaient là, hélas, que de par la beauté du nom de leur fonction). Contrainte de signer un contrat de non-violation, elle s’agitait de pulsations internes (bien malgré elle), en proie à une angoisse qui grandissait au même rythme que les frais de remplacement du verre qui décorait le sol de miroitantes éclisses acérées.
Loin de se douter que le meilleur était encore à venir, Bémol resta assujetti par l’odeur âcre du formaldéhyde qui suintait onctueusement des plaies ouvertes qui ornaient les murs de leur ouverture sur le monde.

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